Réunion

mercredi 31 octobre 2012

Maisons en terre...crue !

Toutes les maisons que l'on a rencontrées dans la Québrada sont faites un peu dans le même style, en terre... On s'est demandé si c'était du pisé ou de l'adobe. D'après nos recherches (wikipédia) il y aurait deux théories, une se basant sur la teneur et la qualité d'argile, l'autre basée sur la technique de fabrication. Il semblerait que le pisé soit monté avec de coffrages entre lesquels de l'argile et de la paille mélangées sont tassées. Alors que l'adobe commence par la fabrication de briques avec plus ou moins d'argile de qualité différente et de pailles. Dans ce cas là les habitations seraient en adobe et les murs de clôture ou d'enclos en pisé. Pour la toiture, la technique utilisée ici consiste à couvrir le toit avec soit des rondins en bois de cactus, soit en canne et le tout est recouvert d'argile mélangée ou non à de la paille...Dans les constructions récentes ils glissent une feuille plastique sous l'argile pour améliorer l'étanchéité... Certaines de ces maisons sont très jolies car elles sont conçues avec des argiles de différentes couleurs, puis lissées. Elles sont semblables aux maisons façonnées par les enfants dans nos écoles.
De l'argile à l'état naturel




Des briques d'adobe qui sèchent.
Construction avant la couche de finition.
Deux ouvriers recouvrent le toit d'argile.
Cela donne un aspect qui rappelle les modelages...

La québrada de Humahuaca

On vient de passer trois jours dans cette québrada, et on ne sait toujours pas la traduction exacte. On pense qu'il s'agit d'une formation entre la vallée et les gorges ou le ravin : en espagnol québrada signifie cassure...A une centaine de kilomètres de Salta, cette vallée démarre un peu après San Salvador de Jujuy et s'élève peu à peu en suivant le cours du Rio Grande.. Un premier arrêt à Purmarmaca nous a permis d'admirer des roches de toutes couleurs. Cela va du blanc au violet foncé en passant par toutes les nuances d'ocre, de jaune, de rouges . En plus la montagne est torturée, érodée, ravinée : cela donne un spectacle à couper le souffle qui dure des kilomètres et des kilomètres. L'étape suivante, Tilcara est un village traditionnel construit sur un site précolombien qui a été restauré en partie. On continue à grimper pour nous arrêter à Abra Pampa à 3900 mètres d'altitude.. De là on pousse par une piste de 50 kilomètres vers la lagune de Pozuelos où un violent orage nous oblige à rebrousser chemin. Nous aurons eu le temps d'apercevoir des vigognes et une colonie de flamands, et aussi un bus enfoncé dans la vase jusqu'à la carrosserie au grand milieu du grand nulle part... Le retour à Salta se fera par les hauts plateaux des Andes à près de 4000 mètres d'altitude tout d'abord par 140 kilomètres de piste traversant des paysages aussi différents que magnifiques : pamapa, arroyos asséchés, lagunes, dunes de sable... On débouche enfin sur une route qui arrive du Chili et on traverse une étendue immense de sel : las salina grandes, plus grand réservoir de sel des Argentins qui l'exploitent. Même certains bâtiments sont construits en sel ! Enfin on franchit le col de Jama à 4170 m et on redescend pour un retour sur Salta.       Époustouflant !



mardi 30 octobre 2012

Sweat et appareil photo !!!

A peine arrivés à l'hôtel de Salta, j'ai voulu décharger les photos prises au terminal de bus et pendant le voyage : malheur ! Impossible de remettre la main sur l'appareil photo de Martine. On fouille partout et on se rend à l’évidence on l'a oublié dans le bus. Je fonce avec le billet à la réception et la fille, très gentille essaie d'appeler la compagnie : ça ne répond pas, il faut dire que l'orage gronde et les communications sont perturbées. Je remonte dans la chambre et envoie un mail à la compagnie, puis on décide de retourner au terminal... Pendant ce temps un terrible orage s'est abattu, noyant toute une partie de la ville. On part à pied car il est impossible d'appeler dans la rue tant la circulation est perturbée. On a de l'espoir car il faut près de deux heures au bus pour atteindre le terminal de Jujuy et placés où on était, il y a peu de chance que quelqu'un ait pu récupérer l'appareil.
On a mis les tongues et relevé les pantalons,on a avancé dans parfois plus de vingt centimètres d'eau alors qu'il ne pleut plus... Arrivé au bureau de la compagnie, l'employé très sympa appelle le terminal, leur laisse un mail et nous dit d'attendre la réponse. Au bout d'un moment il nous appelle et nous dit qu'il est désolé, ils n'ont pas trouvé d'appareil mais par contre ils ont trouvé un pull... Avec Martine on se regarde se demandant si on n'aurait pas oublié un des nôtres. On retourne a pieds à l'hôtel (ça circule mieux...) et .. merde, c'est le mien ! Martine redescend à l'accueil et la fille appelle : le mec des bus lui dit que l'on a qu'à passer le soir à 10 h et quart ou le lendemain soir... Comme on ne peut pas le lendemain on décide d'y retourner en taxi après voir mangé. Comme on finit vers 9 heures et bien que l'on soit crevés on décide d'y retourner à pieds. On attend le bus en retard qui arrive à 22 heures 30 et remerde, on n'a pas donné de pull au chauffeur...
Finalement on laisse mon nom à l'employé et on rentre fourbus à l'hôtel : à pieds !
Le lendemain matin, après avoir récupéré la voiture, on repasse au terminal et là , miracle, mon pull était là, mais pas d'appareil photo...
Heureusement qu'il nous reste l'appareil réflex mais cela  va manquer de discrétion et on ne pourra plus faire de petites vidéos...

dimanche 28 octobre 2012

Voyage en bus

On embarque dans le bus à l'heure prévue : nous sommes installés à l'étage, aux deux places avant gauche. C'est un bus très luxueux, où les fauteuils s'inclinent à 180 degrés : le top...
A peine parti, le steward explique le trajet, nous indique pour les repas. Il vient nous distribuer coussins et couvertures, casques pour la télé (on a un écran individuel avec le choix entre une trentaine de films!). Nous ne sommes toujours pas sortis de Buenos Aires, qu'il nous apporte nos repas : salade de riz, ragoût de bœuf, dessert... Au bout de deux heures, nous sommes sortis de la banlieue de Buenos Aires, il fait nuit, nous nous installons pour dormir. Un arrêt bref à 3 heures nous réveille, juste le temps d'une pause pipi...Vers 6 heures c'est la lumière qui nous réveille à nouveau. Nous sommes en pleine pampa et il ne fait pas très beau. C'est une pampa broussailleuse, avec beaucoup de buissons et peu d 'arbre. Si peu d'arbres que les milliers d'oiseau ont colonisé les poteaux électriques de l'antique voie ferré pour y faire leurs nids. Des nids énormes qui font de grosses boules noires au sommet. Difficile d'identifier ces oiseaux, il y a des pigeons, des perroquets , quelques gros rapaces et plein d'autres inconnus. Au moment où j'écris ces lignes, nous sommes à plus de mille kilomètres de la capitale, et la pampa est devenue plus herbeuse, avec de plus nombreux troupeaux. D'ailleurs nous croisons plusieurs fois des cadavres de vaches, plus ou moins avancés sur le bord de la route. Nous avons traversé une région où ils produisaient énormément de charbon de bois dans des gros fours en brique de forme demi sphériques.
La route est une immense ligne droite et les camions succèdent aux camions...
Après 14 heures de route nous voyons enfin apparaître les premiers reliefs ! Un arrêt repas dans un parador et c'est enfin Salta avec une arrivée à 15 h 17 soit deux minutes de retard après plus de 1600 kilomètres !
Pas de photos pour cet article car sans doute très fatigués par le voyage, on a laissé un pull et l'appareil photo dans le bus... Et merde !

 
Une démonstration de tango pour Cathy (entre autres)...

samedi 27 octobre 2012

Dernier jour dans la capitale

Il fait beau, il fait chaud... Nous décidons alors de partir flâner dans les rues de Buenos Aires, tranquilles aujourd'hui car nous sommes samedi. Nous choisissons le quartier de San Telmo : il a notre préférence avec ses antiquaires, ses rues pavées, ses innombrables boutiques.... Nous passons devant la librairie la plus ancienne de Buenos Aires : la librairie Avila.... Des étagères jusqu'au plafond, des livres entassés, certains très anciens, un vieux fauteuil pour prendre le temps de feuilleter, l'odeur des bibliothèques...

Puis nous sommes allés sur la place Dorégo, petite place ombragée, avec des terrasses de café, tout autour des artisans, comme à Avignon, et des danseurs de tango. Nous avons pris le temps de déguster des empanadas (sorte de chaussons fourrés à la viande ou légumes), des alfajoles ( dulce de leche entre deux biscuits sablés) et de la bière locale (Quilmès)... En même temps, des couples de  danseurs de tango se succédaient sur la piste improvisée de la place.


 Et puis il a fallu rentrer pour préparer nos sacs : nous partons tout à l'heure pour Salta en bus. Nous avons bien aimé cette ville, Buenos Aires : accueillante, animée, belle. Comme beaucoup de villes de l'Amérique du Sud elle offre des visages très contrastés et c'est en cela qu'elle est attachante...

vendredi 26 octobre 2012

Deuxième sortie à Buenos Aires

Nous avons continué aujourd'hui la découverte de la capitale fédérale. Nous sommes partis ce matin en compagnie d'un colocataire venu s'installer en Argentine. Direction le cimetière de Recoletta et la tombe d'Evita Peron : étonnant... Puis nous sommes allés au Muséo de Bellas Artes avec une belle collection de peintres impressionnistes français et une exposition temporaire sur Caravaggio... Ensuite nous avons rejoint Puerto Madero en passant par la plaza San Martin. Ce sont les anciens docks qui ont été aménagés en un lieu de promenade un peu chicos. Nous y avons dégusté une glace au Dulce de leche pour Thierry  bien évidemment et  un Alfajor pour Martine.
Après cette sortie d'au moins douze kilomètres nous sommes rentrés nous reposer à la chambre en attendant l'asado prévu ce soir par notre hôte...
(Pour Hélène  )Dans les épiceries, les légumes sont filmés avec du plastique pour pouvoir tenir verticalement.

Un métier à part dans Buenos Aires: promeneur de chiens !

Les arbres n'ont pas encore leurs feuilles dans le parc San Martin

Une vue de Puerto Madero
Nous avons aussi modifié les paramètres d'accès au blog, et normalement, maintenant vous pouvez laisser des commentaires : merci Lolo !

jeudi 25 octobre 2012

Premier jour à Buenos Aires

Ça y est ! On s'est réveillé en Argentine ! La nuit a été courte mais bien réparatrice et vers huit heures on est allé déjeuner dans une cafétéria juste à côté de la chambre qu'on loue chez Rodolphe, un français installé depuis 20 ans à Buenos Aires...
On a pris le strict minimum, pas de sac à dos trop estampillé touriste et c'est parti pour la première découverte de la ville. On rejoint d'abord le palais du congrès puis on descend par une grande avenue jusqu'à la Plaza de Mayo. On croise une manifestation d'anciens combattants de la guerre des Malouines qui entament une grève de la fin car ils n'ont pas été pensionnés. On passe devant la casa Rosada, palais de la présidence qui doit sa couleur particulière car il a été peint d'abord en rouge puis en bleu ciel pour faire plaisir aux deux plus importants partis politiques qui s’opposaient en 1868.

On rejoint ensuite un superbe quartier : San Telmo avec des rues pavées, de nombreuses boutiques d'antiquaire, des places pittoresques. C'est là que l'on mangera notre première viande Argentine, cuite à point, fondante et savoureuse. Le morceau était d'importance mais Thierry est tout de même sorti vainqueur. La bouteille de Chardonnay Argentin l'a bien aidé...

Après avoir flâné encore un peu nous sommes repassés à la Plaza de Mayo où, comme tous les jeudis depuis trente-cinq ans les mères des disparus de la dictature viennent demander des comptes au pouvoir, en tournant autour de la place. Très sensibilisés par la lecture récente de trois romans dont l'histoire est inspirée de ces faits (Luz ou le temps sauvage de Elsa Osorio, Sur nos cadavres ils dansent le tango de Maurice Gouiran  et Mapuche de Caryl Férey) nous avons été bouleversés...



Puis nous avons repris le chemin de la chambre pour récupérer un peu.

Le grand départ

Le grand départ
Déjà pour boucler les bagages, ce ne fut pas facile. Après le douloureux choix des sacs (à dos ? à roulettes? d'ailleurs nous y consacrerons un post...), il a bien fallu les remplir sans savoir s'il nous fallait plus d'affaires d'hiver ou d'été, combien de chaussures, et le duvet ? ... Bref plein de décisions à prendre... Maintenant c'est fait et l'avenir nous dira si on s'est trompé ou pas.
Donc départ mardi pour Marseille avec Monique qui nous dépose deux heures à l'avance, pour un avion qui n'était toujours pas parti de Madrid lorsqu'on s'est enregistré... Finalement nous arrivons à l'aéroport vers 21 heures et après avoir échappé de justesse aux pickpockets dans le métro on a rejoint Guillaume et Maria pour une trop courte nuit.
A l'aéroport de Madrid

Le lendemain départ à midi et demie de Madrid, on embarque à l'heure et là aussi vol retardé d'au moins une heure à cause d'un passager qui ne s'est pas présenté...  Après un vol très bruyant de plus de 12 heures, on est arrivé à Buenos Aires, attendu par Rodolphe, notre hôte...

jeudi 11 octobre 2012

Le départ approche...
On est à J - 12 maintenant et on est en pleine effervescence. Les sacs se préparent, le matériel est rassemblé dans une chambre...(on en reparlera !)
 Il est temps de vous présenter un peu l'itinéraire prévu.
Départ de Marseille le 23, escale à Madrid pour une nuit chez Guillaume. Départ 12 h 30 de Madrid pour une arrivée prévue à Buenos-Aires à 19 h 45...
Après trois jours dans la capitale, on devrait rejoindre Salta (nord-ouest en bus). On compte y rester quelques jours... Ensuite la Bolivie avec au programme Santa-Cruz, (pour rendre visite à notre filleule), Sucre, Potosi, Uyuni...
Du Salar de Uyuni, on sortira par San Pedro de Atacama au Chili. Longue descente le long de la côte Pacifique jusqu'à Santiago et Valparaiso... Avec peut-être quelques incursions côté Argentin...


Ensuite on rejoindra Puerto-Montt (auparavant on sera allé faire un tour sur l'île de Chiloé) pour y attendre Monique et Baù qui viennent nous rejoindre pour la fin du voyage.
De là, on embarque sur un ferry jusqu'à Puerto-Natales  (trajet vert). Puis en bus jusqu'à El Calafate, où nous prendrons l'avion le 21 décembre pour fêter le solstice d'été à Ushuaia...
Le retour en bus jusqu'à Puerto-Madryn et la péninsule de Valdès et enfin l'avion pour rentrer sur Buenos-Aires...
De Santiago à Buenos Aires (bleu = bus ; vert = bateau ; rouge = avion)