Réunion

mardi 4 juillet 2017

La fin du voyage

 
Et voilà, notre voyage se termine. Ce fut un voyage extraordinaire tant le dépaysement est immense : le paysage, bien entendu, mais aussi la langue et l'écriture cyrillique qui rendent toute communication pratiquement impossible. Nous n'avons pas l'habitude de voyager en sollicitant les services d'une agence, mais franchement, cette fois-ci je ne sais pas si nous aurions pu faire le même voyage. Un grand merci donc à nos accompagnateurs : Tulga le guide, Nandia le chauffeur, Tamira la cuisinière et à toute l'équipe de Horseback adventure dont la compétence n'a d'égal que la gentillesse...
Et maintenant le Toucan rejoint son nid et s'endort jusqu'au prochain voyage...
A quand le prochain ???



Au sommet du volcan.

De gauche à droite : Tulga  guide interprète, Nandia chauffeur et Tamira cuisinière.


lundi 3 juillet 2017

Retour à la capitale...



 
Le circuit organisé se terminait mercredi soir, mais en prenant les billets retour Thierry s'est planté et n'a pris le départ de Oulan Bator que pour le vendredi matin... Quelle bonne idée ! Parce que le mercredi soir on est arrivé tard à la capitale et on n'aurait rien pu faire. Alors qu'avec un jour de plus, on a pu aller au magasin national (héritage socialiste) effectuer des achats, déambuler dans la ville, et assister à un spectacle folklorique. Des danses (bof d'après Thierry) des chants surprenants et des contorsions étaient au programme. Lorsque on a entendu le premier chant on s'est demandé d'où sortaient ces sons bizarres avant de réaliser que c'était le chanteur qui était capable d'exprimer des sons si divers. Ces chants traditionnels diphoniques (Khöömii) sont vraiment étonnants et se marient bien avec les orchestres composés d'instruments à corde traditionnels : des espèces de guitare, violons ou dulcimer... Enfin pour terminer le spectacle on a vu le numéro de contorsionniste d'une nana et très vite on n'a plus su où était le devant et le derrière...






Reflets d'Oulan-Bator          




L'orchestre traditionnel et la contorsionniste...

Paysages

Au cours de notre séjour nous avons traversé des paysages splendides, mais nous avons aussi visité des lieux particuliers. Nous sommes montés au sommet du cratère d'un ancien volcan dans la région du lac blanc. Cette région volcanique présente des paysages étonnants. Nous avons traversé des forêts de mélèzes pour grimper à un monastère perdu... Nous avons effleuré le mini Gobi (Mongol els), une étonnante bande de dunes de sable qui s'étend sur près de 80 km de long pour à peine un de large. On peut les parcourir à dos de chameau...
Si la majorité des paysages traversés était constitué d'une sorte de lande désertique, au détour d'une piste, au passage d'un col, il y avait toujours une occasion de s'émerveiller...











Faune locale



S'il y a des ours et des loups en Mongolie, nous n'avons pas eu la chance d'en apercevoir. Et en faune sauvage nous n'avons pas rencontré grand chose. Il y a eu bien entendu les chevaux sauvages de Przewalski, et les cerfs dont nous avons déjà parlé, des marmottes, assez sauvages (les Mongols les mangent...) et beaucoup d'écureuils de terre que nous avions surnommé Tic et Tac. Par contre on a vu pas mal d'oiseaux, surtout près des lacs. Des rapaces, dont un milan qui s'était pris d'affection pour Baoù, des grues, des canards mandarins, des oies... Par contre ils n'étaient pas toujours faciles à photographier...
P.S : Merci à Corinne qui m'a identifié plusieurs oiseaux...
On était prévenus, on ne les a pas vus...
Milan noir

Milan noir
Buse féroce
Tadorne casarca

Sterne Pierregarin

Un autre canard


Grue demoiselle

Tic


et Tac !




Sortie à cheval

Si la vallée de l'Orkhon est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO pour les pratiques de nomadisme qui s'y perpétuent, elle est aussi célèbre pour des chutes qui au début du printemps peuvent être très impressionnantes. Malheureusement, lorsque nous y sommes passés, la Mongolie connaissait une longue période de sécheresse et le niveau de la rivière était relativement bas.
Pourtant la visite de ces chutes a constitué un moment fort de notre périple car nous avons choisi de nous y rendre à cheval... Quand les deux groupes (humains et chevaux) se sont regardés pour la première fois, il était difficile de dire lesquels étaient les plus inquiets. Le cheval qui devait porter Thierry n'avait pas l'air rassuré du tout, pas plus que Monique qui pourtant elle devait être sur le cheval...
Nous étions accompagnés de Tulga qui remorquait Monique et d'un guide mongol qui s'occupait de Martine. Quand à Baoù et Thierry, ils étaient livrés à eux-mêmes. Et ils en ont bien profité. Ils faisaient exprès de se laisser distancer, puis à grand renfort de « Tchou, tchou » ils partaient au trot pour rattraper le groupe. Ce n'était pas du goût du cheval de Tulga, qui du coup était très nerveux, son cavalier aussi, et au final, Monique engueulait Baoù... Finalement au bout d'une petite heure, on est arrivés aux chutes. On les a admirées d'abord depuis le sommet, avant de rejoindre le bassin par un sentier escarpé. Là, Baoù et Thierry se sont mis en maillot et ont nagé jusque sous la cascade.
On a terminé la journée par un dernier petit coup de pêche, au cours duquel Thierry a attrapé deux ombres, un petit et un moyen et Tulga un gros que Thierry a malencontreusement relâché en essayant de le sortir de l'eau... Sans doute que les esprits ne voulaient pas qu'il finisse à la poêle...


La cascade vue de dessus

A la douche

Monique pas très rassurée

Baoù très à l'aise

Non, ce n'est pas un poney...

Ça y est, Martine est partie...


Nos différents hébergements.

Au cours de notre séjour, nous avons été hébergés de différentes manières.La première nuit à Aulnay sous bois nous avons été super bien accueillis par Nawel dans son appart Airbnb, qui nous a même préparé des croque-monsieur. Puis en Mongolie cela a commencé par l'hôtel Guide à Oulan Bator, très correct et plutôt bien placé, près du centre ville, avec douche chaude, toilettes, dont on n'a pas pensé à assez profiter....Parce qu'après ce n'était pas la même musique. Le second soir on dormait dans un camp de yourtes. Ce sont des yourtes en assez grand nombre alignées en rang d'oignons avec un restaurant collectif, des toilettes type camping, c'est bien, confortable mais très touristique et complètement impersonnel... On vivra cela encore la troisième nuit, au bord du lac Ogïi, dans une gamme de confort un peu moindre...
A partir du 4ème jour, on a campé avec le matériel de l'agence une tente repas, une tente par couple (Quechua, très pratique à monter) mais pour les toilettes, « C'est à droite pour les hommes, à gauche pour les femmes » nous a dit Tulga. A droite, le premier arbre était à 25 km et pareil à gauche... en fait il faut s'éloigner dans la prairie où il n'y a rien jusqu'à ce qu'on estime être assez loin... Plutôt folklo ! Pas question non plus de se laver à la rivière, sacrée, on peut y prendre l'eau, mais une fois souillée elle ne doit pas y retourner... Cela a duré 4 nuits, mais c'était très agréable d'être complètement coupé du monde. Enfin presque, car aussi loin que l'on soit, le camp n'était jamais monté depuis plus de 10 minutes que l'on voyait arriver un ou plusieurs nomades, à cheval ou à moto, pour une visite de courtoisie, partager un verre...
Après le camping, on est allé dans une sorte de « Yourte à la ferme », chez des Mongols semi sédentarisés qui installent une dizaine de yourtes et accueillent les gens de passage. Dans le camp il y avait l'éclairage public et des points d'eau, une douche rudimentaire et des toilettes sèches. Une cabane à l'écart avec des planches posées sur un trou... Mieux vaut ne pas laisser tomber sa montre !
Ensuite, un autre camp de yourte (très luxueux près de sources d'eau chaudes, avant de rejoindre la famille nomade de la vallée de l'Orkhon. Dans le dernier camp où nous avons dormi, les yourtes étaient remplacées par des tipis comme ceux dressés par les Tsaatanes, nomades du nord de la Mongolie éleveurs de rennes. De retour à Oulan Bator, nous sommes retournés deux nuits au même hôtel. Enfin la dernière nuit, nous l'avons passée à Villepinte dans une chambre airbnb, plutôt rock’n’roll roll ! Un convertible et 2 matelas par terre dans un espace mini occupé en grande partie par un piano à queue entier... Mais on était tellement fatigués que l'on a quand même bien dormi...
Devant notre yourte au lac blanc

Les tipis Tsaatane ont remplacé les yourtes.

Baoù et Monique dans leur yourte

Monique devant sa yourte au camp Khustain

Notre campement au bord de la rivière secrète

Dernière nuit du voyage à... Villepinte !

samedi 1 juillet 2017

Nourriture

On nous avait tellement dit que l'on ne mangeait pas bien en Mongolie que l'on était un peu inquiet... Le premier jour, les repas étaient à notre charge et à midi, Tulga, notre guide nous a mené dans un restaurant mongol où nous avons goûté de la soupe (tsuivan), des pâtes , le tout arrosé de bière locale. Le soir au resto de l'hôtel (trop fatigués pour sortir) nous avons essayé les buuz, fameux raviolis dans le bouillon. Dans son dernier roman, Ian Manook en donne une recette très appétissante : très bon mais un peu lourd à digérer. Pour la suite du séjour, nous avons embarqué Tamira, une cuisinière qui travaille pour l'association Horseback. Selon les déplacements, nous avons eu droit à des lunchbox avec salade, des petits restos (excellents beignets les khuushuur), des repas dans les camps de yourte ou chez l'habitant et le reste du temps c'est Tamira qui assurait. Du petit déjeuner avec œufs, soupe, ou encore crêpes elle nous a toujours étonné par sa créativité et son organisation. Lorsqu'on s'arrêtait au bord d'une rivière à midi, on n'avait pas toujours le temps de poser une mouche sur l'eau qu'elle nous appelait pour un repas chaud ! On a eu droit aussi aux spécialités locales, raviolis mais aussi beignets de poisson (à base d'ombres et de truites) : excellents ! Elle a même réussi à faire du pain sur le réchaud de camping...
Dans les familles on a goûté aussi au barbecue mongol dont la recette est donnée dans un autre article du blog. Ils nous offraient aussi toujours une tasse de thé au lait et du fromage séché sur le toit de la yourte assez insipides...
A table le repas est toujours servi avec de l'eau chaude pour préparer du thé ou du café...
Mais nous avons eu aussi l'occasion de goûter l'aïrag (lait de jument fermenté) et de l'alcool de lait, bons tous les deux, à condition d'apprécier le goût de fromage.
Toujours souriante et attentive, Tamira nous a régalés pendant notre séjour : on lui en voudra …. peut être ….. si nous retrouvons le pèse personne !
Martine et Tamira préparent les chaussons au poisson

Repas en camping

Préparation du barbecue mongol

Crêpes et pizzas au petit déjeuner

Un plat de buuz

Tamira au travail