De retour...

Ca y est, nous voici rentrés... Notre périple est terminé... Un mois, près de 13 000 km, des images plein les yeux, des souvenirs plein la tête... Nous avons quitté la Norvège samedi matin (nous avons dormi au sud d'Oslo). Nous avons dormi sur l'autoroute au sud de Francfort et sommes rentrés en France vers Mulhouse vers 15 heures... Nous avons fait une halte au musée de l'automobile, avant de reprendre la route pour arriver à Flassan un peu après minuit...
Il nous reste maintenant une paire d'articles à écrire pour faire le bilan du voyage...

Le deuxième pont du Danemark

A Hambourg, le soleil se couche...

La 202 Peugeot, première voiture de mes parents...

Quelques unes des nombreuses Bugatti...

Quelques bestioles...

Tout au long de notre route on n'a pas eu la chance de croiser d'élans... On aurait bien aimé et les panneaux nous l'ont promis pendant des kilomètres... On a pu toutefois admirer quelques animaux. On a vu des cerfs et des chevreuils, des rennes bien entendu dont certains semblaient être redevenus sauvages... Pas mal d'oiseaux aussi, des huitriers-pie, des espèces de cygnes (cygne chanteur), des grues, des mouettes par milliers,  beaucoup de grives, par contre peu de rapaces...
En voici quelques échantillons...

Pêche...

Tous les blogs de voyageurs le disent, la vie est très chère en Norvège, et une des solutions pour se nourrir à moindre frais c'est de pêcher et de manger son poisson.... J'ai donc emporté mon matériel de pêche à la mouche et je me suis un peu équipé pour pouvoir pêcher aux leurres dans les fjords... Pas vraiment spécialiste de la pêche en mer, je comptais davantage sur les rivières pour nous nourrir... Je m'étais bien trompé car si la pêche dans les fjords a été fructueuse, ce fut beaucoup plus difficile en rivière. Dans les fjords j'ai pris pas mal de poissons, cela a commencé par un maquereau qui est passé directement du fjord à la poêle, accompagné d'un risotto et arrosé d'un petit viognier bien frais... Le même jour j'ai pris quelques lieus noirs que j'ai relâchés. Les autres poissons que nous avons pu goûter sont un petit saumon, une beau lieu jaune, des lieus noirs (au barbecue). Des lieus j'en ai pris pas mal, la plupart relâchés, et un soir particulièrement. En longeant un fjord, je remarque une activité inhabituelle en surface : des poissons s'agitaient sous l’œil attentif d'un groupe de mouettes On s'arrête je monte la canne et au premier lancer : un lieu... Pas très gros, je le remets à l'eau. Lancer suivant, un plus gros suivi d'un autre même calibre ! Je les vide, les rince et Martine les met à cuire avec des pommes de terre sautées et de l'ail. Pendant qu'ils cuisent j'en prends encore une dizaine dont le dernier assez gros, mais tous remis à l'eau... A d'autres occasions je prendrai aussi une morue, mais petite alors je la rejette... Pour l'eau douce ce fut bien plus délicat... Le froid a fait que les insectes n'ont pas éclos alors les poissons ne gobent pas. J'ai essayé un peu sans succès , j'ai quand même fait un brochet à la cuillère dans un lac. Et puis, le dernier jour en Norvège, on était plus au sud et plus avancé dans le temps aussi je guettais l'activité dans les rivières . Lors de la pause midi, pendant que Martine fait cuire, un lieu noir et un lieu jaune au barbecue, j'inspecte un bras de rivière très calme... Il y a des gobages, je m'équipe et ne tarde pas à faire une première fario (petite 18 cm) remise à l'eau. Elle sera suivie par une autre même taille puis une plus petite. On continue à descendre vers Oslo et je repère un passage de rivière très sympa. Je pêche le courant et ne tarde pas à prendre une belle mouchetée de 25, que je remets à l'eau. Je continue un peu et là superbe gobage, une belle truite prend ma mouche (elk hair caddis blanche)... Je bataille un bon moment  pour la sortir du courant et j'étrenne l'épuisette.. Elle fait 32 cm ! Celle là, on la garde, elle nous fera un bon petit repas...

La dernière truite...

L'unique maquereau...

Pas évident de pêcher en torrent...

Pas un gobage...

Essai à la cuillère en lac.

Fario de 25 cm, remise à l'eau...

Superbe rivière....

Roros

Situé dans l'ouest dela Norvège, Roros est une ville particuière. Ancienne cité minière, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco C'est surtout le quartier des mineurs qui est classé. Constitué de petites maisons basses en bois, il est resté des années dans l'état initial. Jusqu'en 1977 on y exploitait le cuivre, et à la fermeture de la mine tout est resté en l'état. L'ancienne fonderie a été transformée en musée. La rue principale a conservé les maisons des contremaitres mais malheureusement elles ont toutes été colonisées par des boutiques à touristes... Dommage... On s'est quand même baladés un bon moment entre ces charmantes maisons...

Bergen

On a fait le choix en venant ici d'éviter les villes, en se concentrant sur les paysages et la nature.... On a fait une exception pour Bergen, car il paraît que c'est vraiment une jolie ville et surtout elle abrite un musée de la ligue hanséatique que nous voulions visiter. Je ne me souviens pas d'avoir entendu parler de cette ligue avant d'avoir lu « Les veines ouvertes de l'Amérique latine » de Eduardo Galeano…

où il évoque cette ligue qui est un peu à l'origine de notre modèle actuel de commerce. La ligue hansétique est une association de commerçants originaires de l'europe du nord, surtout des grandes villes allemandes. Cette ligue avait ouvert quatre comptoirs Bruges, Londres, Bergen et Novgorod où dans des sortes de ghettos les machands faisaient du commerce obéissant à leurs propres lois et pas à celles du pays hôte. De ces comptoirs Bergen est celui qui est resté le plus longtemps en service de 1360 environ à 1754.Le musée occupe une ancienne maison de marchands et on peut y voir les entrepôts où était stockée la morue séchée, où était fabriquée l'huile de foie de morue... A l'étage se trouvent les chambres du maître de maison, des contremaîtres et des apprentis menés à la schlague...

Ce modèle marchand, où l'homme ne fait aucun sentiment , où tout se vend, où on adapte les lois au commerce, instauré en plein moyen-âge ( on pense aussi au "Jacques Cœur" Jean-Christophe Ruffin)  est toujours d'actualité, il n'y a qu'à voir l'accord que l'on est en train de préparer avec les Etats-Unis... A cette époque, la ligue était plus puissante que les états dans lesquels elle sévissait et ses dirigeants avaient déjà compris que le commerce prime sur le politique...

Ce musée donne sur le quai Bryggen où se trouvent une dizaine d'autres de ces maisons anciennes qui forment un décor vraiment superbe , mais un peu envahi de touristes. Les boutiques de souvenirs dénaturent un peu l'aspect originel de ces demeures, mais lorsque on grimpe dans les étages, on retrouve un peu d'authenticité...

On est ensuite monté en funiculaire au sommet de la colline Floyen d'où l'on jouit d'une vue imprenable sur la ville et on a profité du temps clément pour faire la descente à pieds...

Finalement, on n'a pas regretté d'être revenu...

Le quai Bryggen

Dans les coursives...

Passage entre deux maisons

L'entrepôt dans le musée

Le bureau des comptes

Bergen vu de Foyden

Les poids au musée

Les églises en bois debout

Parmi les curiosités de la Norvège, il y a les églises en bois debout (à ne pas confondre avec les églises en bouts de bois!). Ces églises médéviales (il en reste 28 en Norvège) doivent leur nom à la technique de construction. Des piliers en bois portent les murs. Ces poteaux sont dressés dans chaque angle et aux autres points de connexion importants... Celle d'Urnes, construite en 1130 doit à son cadre posé sur des fondations en pierre d'être restée en si bon état. Le bois imprégné d'un goudron de pin a remarquablement résisté à l'usure du temps. Les décorations sont également en bois. Il s'agit essentiellement de panneaux finement ciselés où on peut reconnaître des figures animales : un serpent et un lion ??? Un lion ! en Norvège ? Au moyen-Age ? On peut penser que les Norvégiens utilisaient déjà Wikipédia !

L'église surplombe un fjord magnifique et on l'a atteinte après une petite traversée en ferry... Lors de notre séjour, on aura l'occasion de voir deux autres églises en bois debout à Hol et Torpo, mais elles sont légèrement plus récentes que celle d'Urnes

L'église d'Urnes

Le "lion" !

Urnes et le fjord

Celle de Hol

Celle de Torpo

Détail des décors

La base des bois debout...

Les chutes de Storforsen

Le fleuve Pitéa est un des quatre fleuves nationaux de Suède. Il prend sa source dans les glaciers au-delà du cercle polaire coté suédois... Grossi de nombreux affluents, il a un cours puissant et tumultueux Parfois il s'élargit mais à hauteur de Storforsen il se transforme en rapide si puissant que le guide du routard écrit que seul Davy Crockett oserait le descendre en canoë. Davy Crockett, je ne sais pas mais je crois que Adelmon pourrait le tenter et peut-être même à la montée ! Le rapide lui permet de franchir un dénivelé de 82 mètres et il descend de 60 mètres sur les derniers 600 mètres ! Le débit moyen est de 160 m3 par seconde et peut atteindre plus de 1000 m3 au printemps. Le cours principal a été aménagé avec des berges en bois car il servait au flottage des troncs. Quant aux cours secondaires, ils permettent la baignade dans des vasques et autres marmites de géant.. On ne les a pas testées. Par contre on a fait la petite promenade aménagée sur les berges très sympa. Elle conduit à un théâtre aménagé au dessus de l'eau, les gradins étant les rochers entourés d'eau.

Le théâtre au dessus de l'eau