Réunion

vendredi 30 juin 2017

Chamanisme et Bouddhisme


Pendant la période socialiste, de la révolution à la normalisation, les religions étaient interdites, les monastères ont été détruits et les moines persécutés. Pourtant, Tulga nous a bien précisé que la Mongolie était un pays socialiste indépendant, partenaire de l'URSS et pas une république inféodée... Depuis les années 1990, la religion a de nouveau droit de cité et environ la moitié de la population est croyante, l'autre restant athée. Leur religion est un mélange étonnant de Bouddhisme et de Chamanisme qui se manifeste dans tous les évènements de la vie quotidienne. Concrètement cela s'est traduit pour nous par la visite de plusieurs monastères : celui d'Oulan Bator en premier,un des rares à avoir été épargné. Puis un petit monastère perdu dans la forêt que l'on a rejoint au bout d'une heure de marche. Il était adossé à une falaise dont le sommet était accessible aux seuls hommes, et Monique qui a tenté de transgresser cette règle s'est fait sévèrement tancer...On a visité aussi celui de Karakorum, l'ancienne capitale du royaume Mongol et ses 108 stupas (mini-chapelles). Enfin sur notre route nous avons visité un petit monastère près du désert du mini Gobi, restauré et entretenu par une famille. A chaque fois nous avons eu droit aux explications sur cette forme de bouddhisme, mais nous n'avons pas tout retenu...
Ce qui nous a marqué davantage c'est le côté chamanique de nos guides. Lorsque on croisait un ovoo, sorte de cairn destiné à recevoir les offrandes, nous nous arrêtions pour en faire 3 fois le tour en jetant une offrande à chaque tour. Cette offrande peut n'être qu'une simple pierre, mais aussi des petites coupures ou encore des biscuits comme le faisait Tamira notre cuisinière. Certains Mongols viennent y déposer leurs béquilles ou le crâne de leur cheval préféré pour demander aux esprits de leur en donner un autre. Ces ovoos sont souvent situés en haut des côtes et on en faisait le tour pour remercier les esprits d'avoir permis au camion de monter... (en même temps cela lui permettait de refroidir!). Chaque fois que l'on a découvert une nouvelle rivière, il fallait s'adresser aux esprits pour leur demander que la pêche soit bonne. Coiffé d'un chapeau, on ouvre une bouteille de vodka, on s'adresse aux esprits et on leur jette en offrande un fond de verre avant de s'en envoyer aussi une rasade en offrande... Du coup la rivière est sacrée, on ne peut y faire sa toilette, (l'eau souillée doit être jetée hors de la rivière) et Tulga a beaucoup apprécié que l'on relâche la plupart de nos poissons...

Moulins à prière au temple de Oulan Bator

  • Le Bouddha géant d'Oulan Bator


Un ovoo

Le temple de Zanabazar

Des stupas

Les stupas de Karakorum

Le démon protecteur femelle

Un temple détruit pendant la période socialiste

Au même endroit, un temple restauré.

Un ovoo près du lac Ogii
Un autre au passage d'un col...

Notre camion

Dès le premier jour, nous aurions du nous douter que tout ne serait pas facile avec notre camion 4X4 : en effet en raison des normes antipollution il n'était pas autorisé à rouler ce jour-là dans la capitale et nous avons du le rejoindre en banlieue avec deux voitures... En fait il s'agit d'un couple, un camion UAZ, de fabrication soviétique et Nandïa son chauffeur. Nous l'avons donc chargé bagages, matériel de camping, la réserve d'eau potable n'a trouvé de la place que sur le toit, et nous avons embarqué à 7 : le chauffeur, nous 4, Tamira la cuisinière et Tulga notre guide. Et nous voilà partis pour quinze jours d'aventure.. Enfin, partis, c'est vite dit car dès la sortie d'Ulan Bator, le moteur se met à ratatouiller, s'arrêter reprendre. C'est la panne sèche, Nandïa n'a pas voulu s'arrêter à la station que lui indiquait Tulga, espérant joindre la suivante. Il nous plante là et part chercher un bidon qui nous permettra de rejoindre la station suivante. Là, il fait le plein du réservoir principal (70litres) qu'il n'a pas utilisé depuis plus d'un an. Cela remonte surement des saletés dans le carbu et le camion ratatouille, hoquète, s'arrête alors qu'on est sur la voie de gauche : frayeur ! Ça repart, ça s'arrête... Cela dure un moment jusqu'à ce qu'il se décide de revenir sur le réservoir auxiliaire de 20 litres, ce qui devrait nous assurer une autonomie de 100 km ! Quand on arrive au premier camp de yourte, Nandïa démontera tout le carbu pour nettoyer le gicleur et enfin repartir de plus belle. Sur la piste, ce camion est le roi. Très court, haut sur pattes, il franchit tous les obstacles, mais derrière on est bien secoués : les banquettes sont face à face et nous n'avons rien pour nous tenir. La piste est défoncée et les rares portions asphaltées sont pleines de trous... Ça sent l'essence très fort, mais ça c'est plutôt rassurant, cela veut dire que l'on en a encore...Pour le franchissement des rivières, il n'est pas mal non plus, même s'il faut s'arrêter avant pour remettre de la graisse autour des moyeux et mettre les roues avant en prise pour le transformer en 4X4. On a franchi des cols mongols, en terre avec des ornières et beaucoup de pente sans trop de difficultés, par contre sur la route, ça plafonne à 80 km/h : heureusement qu'il y a peu de route. Finalement nous avons fini par reprendre confiance : à tort ! Rebelote en rentrant de Tariat, le village le plus à l'est où nous sommes allés, en pleine steppe le changement de réservoir est encore fatal aux gicleurs ! Il a donc fallu siphonner l'essence d'un réservoir dans l'autre pour repartir. Arrivés à Tsetserleg c'est un bruit inquiétant (nous devons reprendre la piste pour 3 jours) qui se fait entendre au niveau de la suspension arrière. Heureusement, Nandïa a de la ressource. Aidé par deux amis appelés au secours, il a tout réparé le temps de notre repas et de notre visite au musée. Sur la route de retour à la capitale, on est de nouveau en panne avec un démontage du carbu en pleine steppe alors qu'on mange sous le cagnard et puis en arrivant à Oulan Bator, pendant la visite d'une usine de cachemire, nouvelle intervention pour purger les freins...
Finalement, toutes ces aventures ont été vécues avec beaucoup de patience et d'humour, et ce que nous retiendrons surtout de ce couple chauffeur camion, c'est la gentillesse et l'habileté de Nandia et la robustesse du UAZ...


Franchissement d'une première rivière...

Transvasement d'essence d'un réservoir à l'autre

Embourbés !

Nandia a tendu un auvent pour que nous mangions à l'ombre et enflammé des bouses sèches pour éloigner les mouches !

Démontage du carburateur

Sur la banquette arrière...

jeudi 29 juin 2017

Les yourtes

La yourte est donc la maison traditionnelle des Mongols nomades. Elle se démonte et se remonte relativement facilement et peut donc se transporter (sur un camion de nos jours) du pâturage d'été au campement d'hiver. Pour la monter, on installe d'abord les croisillons de bois en cercle qui formeront le mur, en plaçant la porte au sud. On place ensuite au centre la roue du faîte dans laquelle viennent s'enfiler de nombreuses tiges de bois qui formeront le toit. Selon la taille de la yourte, il peut y en avoir jusqu'à 80. Ces barres de bois, suffisamment serrées pour supporter le poids de la neige sont reliées aux croisillons. Ensuite la structure est recouverte de feutre puis d'une sorte de bâche. Il ne reste plus qu'à installer les lits, le poêle central au bois sur le lino qui recouvre le sol. Le conduit de cheminée passe par un des côtés de la roue centrale et par prudence les Mongols ménagent un espace entre le tuyau et le feutre. C'est par cet espace que sournoisement l'eau s'infiltre lors des orages. A Ogïi, il a même fallu qu'une dame vienne éponger... L'organisation à l'intérieur est toujours la même. La nourriture et les affaires personnelles sont enfermées dans des coffres. Il y a souvent un petit autel dédié à Bouddha...
Nous avons eu l'occasion et la chance d'entrer dans des yourtes privées : chez les parents de Nandïa, notre chauffeur ou encore chez les éleveurs nomades de l'Orkhon. A peine entrés, on nous a toujours servi du thé au lait (pas la tasse de thé... de Monique), offert des gâteaux et du fromage toujours sec, parfois insipide... Les hommes s'installent à gauche, les femmes à droite et les invités de marque au fond de la yourte, en face de la porte. Il y a plein de règles non dites sur la façon d'entrer et de se tenir dans une yourte. On a essayé de s'y conforter, mais Tulga, notre guide nous a rassuré d'un proverbe Mongol, « Si tu ne sais pas, tu n'es pas fautif... »
Souvent dans les familles il y a deux yourtes, une pour la cuisine et les repas, l'autre plutôt pour dormir. Les nomades ont souvent un petit capteur solaire qui les alimente un peu en électricité...
Pour l'eau , c'est le plus souvent à la rivière, parfois une source, ou alors avec des bidons jusqu'au village.
Pour les toilettes, une fosse est creusée bien à l'écart du camp, deux planches dessus et une petite cabane, et le tour est joué...
Dans la steppe, les nomades vendent leurs produits, mais il y a aussi de véritables yourtes épicerie.

Nous avons beaucoup apprécié de dormir dans ces yourtes, mais nous y reviendrons dans un prochain article...


Martine et Monique chez elles

Devant notre yourte au lac blanc

Au marché de Tsetserleg, les éléments pour construire une yourte

La yourte chez Hélène

A Oulan Bator, une yourte caravane

Les invités de marque s'assoient au fond

Cuisine dans la yourte

La famille de Nandia

Chez les nomades de la vallée de l'Orkhon

Nous avons passé deux nuits donc un peu plus d'une journée chez les nomades de la vallée de l'Orkhon.. Ils occupent cette vallée car les pâturages y sont nombreux. A la fin de l'été, ils vont alors s'installer dans les montagnes à l'abri du mauvais temps .Cette vallée est classée au patrimoine mondial de l'Unesco, car les nomades y perpétuent des traditions vieilles de plusieurs millénaires. Bien sûr le monde moderne y a fait son apparition et les gardiens de troupeaux utilisent parfois des motos chinoises à la place de leurs chevaux pour rassembler le troupeau. Les yourtes ont de l'électricité solaire et la tronçonneuse remplace parfois la loube (mais pas toujours). Nous sommes donc accueillis dans une famille que Tulga connait bien, car l'association Horseback a privilégié ce type d'hébergement afin que l'argent dépensé par les touristes profite aussi aux populations nomades. Nous avons donc pu assister à leur mode de vie : rassemblage du troupeau en vue de la traite, traite des yacks, distillation du yaourt fermenté pour produire l'alcool de lait. Le yaourt est mis à chauffer dans un grand plat sur le poêle au centre de la yourte. Au dessus du plat est placée une sorte de tonneau en bois avec en son centre un réceptacle muni d'un tuyau qui arrive dans un pot. Le tout est coiffé d'un autre plat métallique dans lequel on entretient de l'eau fraîche puisée à la rivière (dès qu'elle est trop chaude, elle est remplacée). Au bout d'un moment l'alcool commence à couler dans le pot : on le goûte c'est pas mauvais du tout...
Nous avons assisté aussi au dépeçage de la chèvre qui allait consister en notre repas préparé à la façon d'un barbecue mongol. Toujours sur le même foyer, mais dans une autre yourte un plat est mis à chauffer avec à peine d'eau. Du feu sont sortis des pierres brûlantes qui sont mélangées à la viande. Notre hôte ajoute des pommes de terre, des oignons, des carottes, couvre d'eau et place sur l'ensemble une sorte de pâte, puis remet le couvercle. Cuisson une heure. On le mange le soir, c'est un délice.
On a profité aussi de notre passage pour faire connaissance avec le petit garçon de la famille qui nous a tout de suite adoptés.
Nous sommes aussi allés jusqu'aux chutes à cheval . Mais ce sera le sujet d'un autre article...

Le camp des nomades

Le plus jeune des enfants

La distillation du lait

Le sacrifice de la chèvre

La traite des Yacks


mercredi 28 juin 2017

La rivière secrète...

Depuis un moment déjà, Tulga nous parle de la rivière secrète, où les poissons sont très gros et très nombreux... Nous sommes un peu sceptiques, car si on a réussi à attraper des poissons dans tous les coins où il nous a mené, on n'a pas réussi à en sortir de taille respectable. Lui, oui, mais chaque fois à la cuillère. Si les deux rivières précédentes, Tamir et Chuluut sont très belles , elles sont aussi faciles d'accès et sans doute pas mal prospectées, surtout que les Mongols se sont eux aussi mis à la pêche... Donc on quitte la Chuluut et après une bonne heure de piste, on franchit un col très difficile et on parvient en bordure de gorges au fond desquelles serpente une superbe rivière. Le problème est de trouver un passage qui permette d'y accéder. Après un essai infructueux, Tulga et Nandïa réussissent à nous amener tout au bord de l'eau où on installe le campement. Pendant le repas, on observe , et on voit un beau gobage juste devant. On commence à pêcher et très vite Thierry pique quelque chose de vraiment gros, tellement gros qu'il lui emporte la mouche et le bas de ligne. Du coup, il remonte plus gros, avec la pointe en 18/100ème. Pendant ce temps, Baoù à son tour ferre un gros poisson, et Thierry, avec l'épuisette (maladroitement) l'aide à sortir une magnifique truite Lénok de plus de 45 cm ! Arrive alors Tulga, que l'on a décidé à tenter sa chance à la mouche, qui va essayer à son tour. Il a un super équipement mais ne l'a pas encore étrenné. Il a un bon geste et à son deuxième lancer, à son tour, il pique une belle truite.Il est heureux comme un gosse ! Et puis, c'est au tour de Thierry de sortir la sienne (42 cm). Quel bonheur ! Tulga a fixé le nombre de prises à 10 : 5 pour manger nous-mêmes, et 5 pour offrir à la famille où nous serons hébergés le lendemain... Le quota est atteint avant le repas du soir : 7 Lénoks et 3 ombres entre 35 et 45 centimètres ! 3 pour Tulga, 4 pour Baoù et 3 pour Thierry. Il sera même dépassé après le repas quand une truite de 38 ayant engamé ne pourra être sauvée, ainsi qu'un ombre de près de 40 cm , tous les deux attrapés par Thierry ! Quelle journée ! On est comblé ! Le lendemain, après le petit déjeuner on pêche encore un peu. On descend la rivière un peu en se disant qu'en pêchant et remontant au camp on arrivera pour manger. En fait on ne parcourra qu'une centaine de mètres en deux heures et en attrapant près de trente poissons. Huit lénoks (4 chacun) et une vingtaine d'ombres (une douzaine pour Baoù). Le tout sur des mouches que l'on utilise en France, des variantes de Helk caddis. Quelle rivière ! Rien que pour cette journée, cela valait le coup de venir en Mongolie !

Une belle Lénok

Le moment délicat de l'épuisette

Trophée...

Tulga notre guide

Une nouvelle Lénok pour Baoù

Et une pour Thierry...

Le Naadam

Alors que nous étions sur la route pour rejoindre le rivière Tamir, Tulga, notre guide nous annonce un changement de programme : avec Nandïa, notre chauffeur, ils ont appris au village où on s'est douché que deux familles organisaient un Naadam. Le Naadam (mot qui signifie jeux en mongol) est une fête qui ressemble à une kermesse avec des jeux et des stands. Les plus importants ont lieu les 11, 12 et 13 juillet pour fêter l'indépendance de la Mongolie. Mais toutes les occasions sont bonnes et les deux familles voulaient rendre un hommage à une montagne sacrée. A la sortie du village, on arrive au milieu de la steppe et on découvre une sorte d'arène centrale délimitée par des bancs avec tout autour des stands de vente de nourriture ou de jouets, des habits aussi, ainsi que des ustensiles de cuisine. A l'arrière de voitures ou de petits camions des femmes préparent des beignets fourrés à la viande dont une quantité incalculable sera engloutie lors de la fête, d'ailleurs Tulga en achète et en fait profiter Thierry. Il y a de l'ambiance, musique, chants, toutes les générations sont présentes : certains en tenues traditionnelles, d'autres en habits occidentaux. On décide d'attendre l'arrivée de la course de chevaux et de voir un premier combat de lutte avant de repartir... Lors d'autres Naadams, il y a aussi des concours de tir à l'arc...
Les anciens des deux familles sont honorés par des cadeaux et des chants. Ils sont en tenue du dimanche. Nous apprécions encore une fois l'hospitalité mongole car une dame vient nous offrir des biscuits et du fromage.
A un moment donné, les gens se déplacent vers la ligne d'arrivée de la course et on aperçoit au loin de la poussière. Petit à petit on distingue des cavaliers, accompagnés de motos, de 4X4... L'excitation monte d'un cran. Et puis voici la moto ouvreuse, suivie de plusieurs cavaliers à la lutte : surprise, ce sont des gamins ! Ils ont entre 6 et 10 ans et viennent de parcourir 18 kilomètres en ligne droite et légère montée. Au moins 50 chevaux arrivent, certains sans cavalier, sans doute désarçonné ! De toute façon c'est le cheval qui gagne et c'est très important pour les nomades pour qui une bonne place dans une course est une excellent publicité !
A peine la course terminée, tout le monde rejoint le cercle central, le concours de lutte va commencer. Les lutteurs sont habillés d'une culotte, d'une sorte de boléro et une ceinture de corde leur enserre la taille. Ils exécutent la danse de l'aigle avant de commencer, puis simultanément, six combats commencent. Il s'agit de mettre l'autre au sol et pour certains cela est très rapide. Il faut dire qu'il y a des amateurs comme d’authentiques champions, par exemple le champion de la province qui est un ami de notre chauffeur. Chaque lutteur est assisté d'un ami qui lui tient son curieux chapeau pendant le combat et le lui remet sur la tête après son terme. Les vainqueurs sont qualifiés pour le tour suivant jusqu'à ce qu'il ne reste plus que deux combattants.
Nous n'assistons qu'à un premier combat puisqu'il nous faut reprendre la route...

Un mongol en costume traditionnel

Parfois la moto chinoise remplace le cheval

Le naadam est aussi l'occasion de se retrouver entre amis

L'arrivée des premiers chevaux

Le futur vainqueur

Un poursuivant

Deux lutteurs attendent le moment de combattre

C'est gagné pour le lutteur en bleu.

Pêche dans les rivières Tamir et Chuluut

Une des motivations pour venir en Mongolie était d'y pratiquer la pêche, qui est renommée à la fois pour ses rivières sauvages et pour ses poissons mythiques , ombres, truites Lenock et Taïmens... Toutefois nous ne voulions pas limiter ce séjour à la pêche mais aussi découvrir un autre pays. Aussi nous avons opté pour une formule découverte et pêche. Il était prévu plusieurs jours de pêche en camping en autonomie sur deux rivières la Tamir et la Chuluut, ainsi que de la pêche en lac.
Le premier jour de pêche s'est déroulé au bord du lac Ogii, mais  Baoù vous l'a déjà raconté.
Le lendemain nous avons suivi la rivière Tamir, avec plusieurs arrêts. Le premier, alors que la rivière est large et alterne des radiers rapides et des trous plus profonds. On pêche 1 heure environ pour un résultat bien maigre : 1 poisson blanc pour Thierry. On repart et remonte le cours de la rivière. On s'arrête dans un très beau coin où Tulga sort une belle truite à la cuillère ! Il y a des gobages et Baoù en sort une de 31 cm à la mouche et Thierry une petite de 21 ! Le soir, on arrive au bivouac dans une grande plaine, la rivière est toujours très belle mais se révèlera stérile. On tentera à nouveau du lever du soleil au pliage du camp sans succès, malgré les différentes mouches, nymphes et même steamers. On est déjà le deuxième jour, et à midi on mange au bord de l'eau. Pendant qu'ils installent le repas, Thierry fait deux ou trois lancers, et Baoù n'a toujours pas lancé, qu'on nous appelle pour manger.. Baoù dit : «Je vais quand même mouiller ma mouche », et là, il se fait attaquer par une grosse truite qui lui emporte tout...Les tentatives après le repas resteront vaines. Le soir, toujours sur la Tamir, un vent violent souffle et après avoir difficilement installé le camp, on tente notre chance. Cela sourit assez vite à Thierry qui rapporte au camp un ombre de 30 cm. On continue et on en pique pas mal d'autres. Baoù en garde un, manque de se le faire piquer par un milan, finalement le ramène et Tulga le donnera aux esprits... Le lendemain matin, un peu plus bas on sortira de beaux ombres et on verra une grosse truite moucher que l'on ne parviendra pas à prendre. Puis c'est le départ pour la Chuluut, où on arrive dans l'après-midi. Pêche le soir et le matin et nombreuses prises d'ombres, de truites, mais qui n'atteignent pas les 35 cm que nous a donné Tulga comme maille. Thierry attrape une grosse colère parce que sans épuisette, il laisse échapper une truite plus grosse que les autres...



Coucher de soleil sur la Chuluut

A l'épuisette

vendredi 23 juin 2017

La pêche au lac Ogii

Voici donc notre premier jour de pêche en lac au brochet. Distribution des cannes dans la yourte avec notre camarade Tulga (voir l'histoire de la Mongolie avec l'Union Soviétique). Après un départ retardé par la pluie, nous sommes fin prêts. D'abord du bord pendant une petite heure, puis en barque car il n'y avait pas de touche. Le temps pour Baoù de perdre un leurre tout neuf pour son premier lancer puis un deuxième depuis le bateau, la tresse ayant quelques défauts. Notre guide fait deux perches (petites) et nous serons obligés de lui payer la bière au retour. Enfin un poisson digne de ce nom 55 cm pour Touille (Thierry) : ce n'est pas une perche mais un brochet. Après quelques déplacements sur le lac (et un échange de canne et donc de leurre NDT) Baoù tire deux brochetons (remis à l'eau). Le coucher de soleil est magnifique et nous observons sur la falaise un aigle avec ses trois petits qui n'ont pas encore pris leur envol. Nous nous éloignons un peu plus du bord pour finir et faire quelques lancers de plus quand Tulga attrape... Touille à l'épaule ! Plus de peur que de mal, seule la parka est touchée... Mais je connais un capitaine de bateau (Luccio) qui aurait dit deux mots bien sentis sur cette organisation et pagaille dans cette barque.
Tout va bien, il y a eu des poissons, des fou-rires, et un environnement superbe.
Texte et photos : Baoù 
Notre guide Tulga et le capitaine
Premiers essais du bord

Un Baoù resplendissant

Un beau brochet