Alors que nous étions sur la route
pour rejoindre le rivière Tamir, Tulga, notre guide nous annonce un
changement de programme : avec Nandïa, notre chauffeur, ils ont
appris au village où on s'est douché que deux familles organisaient
un Naadam. Le Naadam (mot qui signifie jeux en mongol) est une fête
qui ressemble à une kermesse avec des jeux et des stands. Les plus
importants ont lieu les 11, 12 et 13 juillet pour fêter
l'indépendance de la Mongolie. Mais toutes les occasions sont bonnes
et les deux familles voulaient rendre un hommage à une montagne
sacrée. A la sortie du village, on arrive au milieu de la steppe et
on découvre une sorte d'arène centrale délimitée par des bancs
avec tout autour des stands de vente de nourriture ou de jouets, des
habits aussi, ainsi que des ustensiles de cuisine. A l'arrière de
voitures ou de petits camions des femmes préparent des beignets
fourrés à la viande dont une quantité incalculable sera engloutie
lors de la fête, d'ailleurs Tulga en achète et en fait profiter
Thierry. Il y a de l'ambiance, musique, chants, toutes les
générations sont présentes : certains en tenues
traditionnelles, d'autres en habits occidentaux. On décide
d'attendre l'arrivée de la course de chevaux et de voir un premier
combat de lutte avant de repartir... Lors d'autres Naadams, il y a
aussi des concours de tir à l'arc...
Les anciens des deux familles sont
honorés par des cadeaux et des chants. Ils sont en tenue du
dimanche. Nous apprécions encore une fois l'hospitalité mongole car
une dame vient nous offrir des biscuits et du fromage.
A un moment donné, les gens se
déplacent vers la ligne d'arrivée de la course et on aperçoit au
loin de la poussière. Petit à petit on distingue des cavaliers,
accompagnés de motos, de 4X4... L'excitation monte d'un cran. Et
puis voici la moto ouvreuse, suivie de plusieurs cavaliers à la
lutte : surprise, ce sont des gamins ! Ils ont entre 6 et
10 ans et viennent de parcourir 18 kilomètres en ligne droite et
légère montée. Au moins 50 chevaux arrivent, certains sans
cavalier, sans doute désarçonné ! De toute façon c'est le
cheval qui gagne et c'est très important pour les nomades pour qui
une bonne place dans une course est une excellent publicité !
A peine la course terminée, tout le
monde rejoint le cercle central, le concours de lutte va commencer.
Les lutteurs sont habillés d'une culotte, d'une sorte de boléro et
une ceinture de corde leur enserre la taille. Ils exécutent la danse
de l'aigle avant de commencer, puis simultanément, six combats
commencent. Il s'agit de mettre l'autre au sol et pour certains cela
est très rapide. Il faut dire qu'il y a des amateurs comme d’authentiques champions, par exemple le champion de la province qui
est un ami de notre chauffeur. Chaque lutteur est assisté d'un ami
qui lui tient son curieux chapeau pendant le combat et le lui remet
sur la tête après son terme. Les vainqueurs sont qualifiés pour le
tour suivant jusqu'à ce qu'il ne reste plus que deux combattants.
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