Réunion

mercredi 28 juin 2017

Le Naadam

Alors que nous étions sur la route pour rejoindre le rivière Tamir, Tulga, notre guide nous annonce un changement de programme : avec Nandïa, notre chauffeur, ils ont appris au village où on s'est douché que deux familles organisaient un Naadam. Le Naadam (mot qui signifie jeux en mongol) est une fête qui ressemble à une kermesse avec des jeux et des stands. Les plus importants ont lieu les 11, 12 et 13 juillet pour fêter l'indépendance de la Mongolie. Mais toutes les occasions sont bonnes et les deux familles voulaient rendre un hommage à une montagne sacrée. A la sortie du village, on arrive au milieu de la steppe et on découvre une sorte d'arène centrale délimitée par des bancs avec tout autour des stands de vente de nourriture ou de jouets, des habits aussi, ainsi que des ustensiles de cuisine. A l'arrière de voitures ou de petits camions des femmes préparent des beignets fourrés à la viande dont une quantité incalculable sera engloutie lors de la fête, d'ailleurs Tulga en achète et en fait profiter Thierry. Il y a de l'ambiance, musique, chants, toutes les générations sont présentes : certains en tenues traditionnelles, d'autres en habits occidentaux. On décide d'attendre l'arrivée de la course de chevaux et de voir un premier combat de lutte avant de repartir... Lors d'autres Naadams, il y a aussi des concours de tir à l'arc...
Les anciens des deux familles sont honorés par des cadeaux et des chants. Ils sont en tenue du dimanche. Nous apprécions encore une fois l'hospitalité mongole car une dame vient nous offrir des biscuits et du fromage.
A un moment donné, les gens se déplacent vers la ligne d'arrivée de la course et on aperçoit au loin de la poussière. Petit à petit on distingue des cavaliers, accompagnés de motos, de 4X4... L'excitation monte d'un cran. Et puis voici la moto ouvreuse, suivie de plusieurs cavaliers à la lutte : surprise, ce sont des gamins ! Ils ont entre 6 et 10 ans et viennent de parcourir 18 kilomètres en ligne droite et légère montée. Au moins 50 chevaux arrivent, certains sans cavalier, sans doute désarçonné ! De toute façon c'est le cheval qui gagne et c'est très important pour les nomades pour qui une bonne place dans une course est une excellent publicité !
A peine la course terminée, tout le monde rejoint le cercle central, le concours de lutte va commencer. Les lutteurs sont habillés d'une culotte, d'une sorte de boléro et une ceinture de corde leur enserre la taille. Ils exécutent la danse de l'aigle avant de commencer, puis simultanément, six combats commencent. Il s'agit de mettre l'autre au sol et pour certains cela est très rapide. Il faut dire qu'il y a des amateurs comme d’authentiques champions, par exemple le champion de la province qui est un ami de notre chauffeur. Chaque lutteur est assisté d'un ami qui lui tient son curieux chapeau pendant le combat et le lui remet sur la tête après son terme. Les vainqueurs sont qualifiés pour le tour suivant jusqu'à ce qu'il ne reste plus que deux combattants.
Nous n'assistons qu'à un premier combat puisqu'il nous faut reprendre la route...

Un mongol en costume traditionnel

Parfois la moto chinoise remplace le cheval

Le naadam est aussi l'occasion de se retrouver entre amis

L'arrivée des premiers chevaux

Le futur vainqueur

Un poursuivant

Deux lutteurs attendent le moment de combattre

C'est gagné pour le lutteur en bleu.

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