La yourte est donc la maison
traditionnelle des Mongols nomades. Elle se démonte et se remonte
relativement facilement et peut donc se transporter (sur un camion de
nos jours) du pâturage d'été au campement d'hiver. Pour la monter,
on installe d'abord les croisillons de bois en cercle qui formeront
le mur, en plaçant la porte au sud. On place ensuite au centre la
roue du faîte dans laquelle viennent s'enfiler de nombreuses tiges
de bois qui formeront le toit. Selon la taille de la yourte, il peut
y en avoir jusqu'à 80. Ces barres de bois, suffisamment serrées pour
supporter le poids de la neige sont reliées aux croisillons. Ensuite
la structure est recouverte de feutre puis d'une sorte de bâche. Il
ne reste plus qu'à installer les lits, le poêle central au bois sur
le lino qui recouvre le sol. Le conduit de cheminée passe par un
des côtés de la roue centrale et par prudence les Mongols ménagent
un espace entre le tuyau et le feutre. C'est par cet espace que
sournoisement l'eau s'infiltre lors des orages. A Ogïi, il a même
fallu qu'une dame vienne éponger... L'organisation à l'intérieur
est toujours la même. La nourriture et les affaires personnelles
sont enfermées dans des coffres. Il y a souvent un petit autel dédié
à Bouddha...
Nous avons eu l'occasion et la chance
d'entrer dans des yourtes privées : chez les parents de Nandïa,
notre chauffeur ou encore chez les éleveurs nomades de l'Orkhon. A
peine entrés, on nous a toujours servi du thé au lait (pas la tasse
de thé... de Monique), offert des gâteaux et du fromage toujours
sec, parfois insipide... Les hommes s'installent à gauche, les
femmes à droite et les invités de marque au fond de la yourte, en
face de la porte. Il y a plein de règles non dites sur la façon
d'entrer et de se tenir dans une yourte. On a essayé de s'y
conforter, mais Tulga, notre guide nous a rassuré d'un proverbe
Mongol, « Si tu ne sais pas, tu n'es pas fautif... »
Souvent dans les familles il y a deux
yourtes, une pour la cuisine et les repas, l'autre plutôt pour
dormir. Les nomades ont souvent un petit capteur solaire qui les
alimente un peu en électricité...
Pour l'eau , c'est le plus souvent à
la rivière, parfois une source, ou alors avec des bidons jusqu'au
village.
Pour les toilettes, une fosse est
creusée bien à l'écart du camp, deux planches dessus et une petite
cabane, et le tour est joué...
Dans la steppe, les nomades vendent
leurs produits, mais il y a aussi de véritables yourtes épicerie.
Nous avons beaucoup apprécié de
dormir dans ces yourtes, mais nous y reviendrons dans un prochain
article...
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Martine et Monique chez elles |
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Devant notre yourte au lac blanc |
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Au marché de Tsetserleg, les éléments pour construire une yourte |
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La yourte chez Hélène |
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A Oulan Bator, une yourte caravane |
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Les invités de marque s'assoient au fond |
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Cuisine dans la yourte |
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La famille de Nandia |
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