Réunion

vendredi 27 mai 2016

Clap de fin...

Et voilà, tout a une fin... Notre voyage à la Réunion se termine. Nous sommes rentrés à Flassan et les Bretons ont bien retrouvé leur climat... Réunionnais ! C'est vrai que nous avons eu pas mal de pluie, mais nous avons quand même bien profité : des randos, des bons repas, du rhum, que demander de plus pour des vacances ? Merci encore à Jean-Pierre et Daisy de nous avoir permis de découvrir cette superbe île, et à une prochaine fois...
Pour terminer quelques photos pour vous donner envie à votre tour d'aller vous perdre au cœur de l'océan Indien...













jeudi 26 mai 2016

Gastronomie Réunionnaise...

 Si la Réunion est riche de sa population composée d'hommes et de femmes venus de différentes parties du globe (Asie, Afrique, Europe...) sa cuisine a puisé son originalité dans cette richesse. Nous avons eu la chance avec Daisy d'avoir un guide éclairé dans les subtilités de la gastronomie locale, mais en plus elle a constitué le sésame nous permettant d'entrer dans différents foyers réunionnais pour y manger... Nous avons successivement déjeuné chez Jacqueline, sœur ainée de Daisy, chez Dédé (un frère), chez Ginette (une tante) chez Sylvestre un ami et enfin chez Daniel (un autre frère)... Tous ont eu à cœur de nous recevoir comme des rois et de nous faire découvrir de nombreuses facettes de la cuisine locale. Nous avons donc pu goûter :
- sauté de mines : plat d'origine chinoise avec des spaghettis et différentes viandes et crustacés .
- gratin « brèdes /chouchous » : les brèdes sont les jeunes pousses de certaines plantes, ici celles des chouchous ou christophines...
- « baba-figues » avec boucané, c'est à dire fleur du bananier avec viande de cochon fumée
- différents caris (canard, poulet, ti-jaques, crevettes...)
- salade de palmiste (cœur de palmier différent du guyanais...)
- rougail saucisse, massalé de porc, tous ces plats servis avec du riz blanc et des « grains » (différents haricots, pois ou encore lentilles de Cilaos...)...
Les Réunionnais sont aussi gourmands et proposent des desserts : gâteaux de manioc (ceux de Jacqueline sont excellents!) gâteaux de patate douce, salade de fruits, glaces...
Et pour faire glisser tout cela, n'oublions pas les rhums arrangés, le ananas vanille de Dédé n'est pas mal non plus !

Chez "tatie" Ginette on a goûté les "brèdes-chouchou" en gratin...

Daniel au fourneau...

Fin de repas arrosé chez Daniel...

Rougail camarons...

Cari Ti-jacques et grains chez Sylvestre...

samedi 21 mai 2016

Les truites de la Réunion...

Avant de partir, en regardant diverses photos de la Réunion, je me suis dit que ce n'était pas possible que l'on ne pêche pas de truite dans ces magnifiques rivières... Je me suis renseigné et effectivement, il y a quelques rivières qui abritent des truites arc en ciel : 500 km de 1ère catégorie ! Cette truite a été introduite depuis Madagascar, et malgré des conditions difficiles elle est parvenue à s'acclimater sur quelques têtes de bassin. Les cyclones et les pluies diluviennes ont tendance à pousser vers la mer un fort pourcentage de ces poissons qui servent alors de nourriture aux requins. Malgré tout elle se reproduit régulièrement et étant fort peu pêchée il n'est nul besoin d'alevinage ou de lâchers pour qu'il y ait une population significative. Et cela au grand dam de quelques ayatollahs écologistes qui voudraient que la truite arc-en ciel n'étant pas originaire de l'île, elle soit éradiquée... En poussant le raisonnement même l'homme n'était pas présent au début...
Deux piscicultures sont présentes dans l'île et c’est dans celle de Hell-Bourg que le président des Comores, exilé après le coup d'état de Bob Dénard, pêchait jusqu'à 5000 francs de truite par jour au frais de l'état français !
Avant de préparer mon matériel, j'ai quand même pensé à vérifier mon permis : OK la réciprocité est valable, mais malheureusement étant dans l'hémisphère sud, les saisons sont inversées et les dates d'ouverture et de fermeture aussi ! Nous sommes arrivés le 30 avril et la pêche a fermé le 1er mai... Dommage car les rivières que nous avons longées sont vraiment magnifiques...

La cascade Langevin, source de la rivière du même nom...

La rivière Langevin, première catégorie...

Un superbe coin pour la pêche à la mouche.


vendredi 20 mai 2016

Ah vanille et...

Ah la vanille ! Que serait la Réunion sans la vanille (et vice-versa...) ? Cette orchidée est omniprésente dans l'île ; dans des boutiques, sur les marchés, dans les musées, au bord des routes, partout ! Et à des prix qui varient du simple (140 € le kg) au compliqué (700 € le kg) ! Et tout ça sous la même appellation : vanille Bourbon. Il faut dire que (comme à Laguiole) l'appellation n'a pas été déposée et que les précieuses gousses peuvent provenir de Madagascar, où la main d’œuvre est beaucoup moins chère. C'est que de la main d’œuvre il en faut, et du temps aussi, car en important cette plante du Mexique (développée d'abord en Guyane!) en 1819, on a emmené avec elle l'abeille qui la pollinisait. Or si la plante s'est bien acclimatée, l'abeille, elle, n'a pas survécu ! Du coup pendant des années, la plante prospérait mais ne produisait pas de gousses.Jusqu'à ce qu'Edmond Albius, en 1841, un jeune esclave découvre comment la féconder manuellement en coupant la membrane qui sépare l'organe mâle de la fleur et l'organe femelle, et les mettant en contact. Depuis cette opération est encore réalisée manuellement. La fleur donne alors naissance à un fruit et il ne reste plus qu'à attendre la maturation. Les gousses de couleur verte, sont ensuite plongées dans de l'eau chaude avant de sécher une semaine au soleil puis un mois à l'abri de la lumière. Enfin elles acquièrent le maximum de leur parfum au bout de 9 mois dans des caisses. Tout l'art consistant à faire sécher les gousses sans qu'elles ne se dessèchent ni moisissent... On a visité une coopérative, une petite ferme, des champs variés où la liane grimpe autour des troncs des filaos ou vacoas..... Chaque visite était intéressante et tous avaient à cœur de nous parler de cette culture particulière. Sachez que pour acheter de la vanille de la Réunion, l'appellation Bourbon ne suffit pas, il faut que soit inscrit sur l'étiquette Bourbon de la Réunion !






jeudi 19 mai 2016

Bouchons, vous avez dit bouchons ?

Le bouchon est une des spécialités réunionnaise... A vrai dire il y a même deux spécialités qui portent ce nom... La première culinaire est un petit farci à base de viande (porc ou poulet) parfois parfumé au combava (mmmmh!) enrobé dune pâte et cuit à la vapeur. On le trouve dans les assiettes créoles et c'est délicieux à l'apéritif...
Les autres bouchons, spécialités de la Réunion sont beaucoup moins agréables, il s'agit des bouchons routiers. Si le nombre de véhicules par habitant est sensiblement le même qu'en métropole (environ 1 pour 2) la configuration géographique de l'île occasionne beaucoup de perturbations ! Toutes les villes sont installées sur le littoral et reliées entre elles par une seule route (doublée sur la cote ouest par une voie rapide). Du coup aux heures de pointe il est très difficile d'entrer ou sortir de Saint Denis ou des principales agglomérations. Une autre route traverse l'île dans sa largeur de Saint Pierre à Saint Benoît mais c'est une vraie route de montagne qui franchit un col à 1600 mètres !
Ajoutez à cela que la route qui quitte la capitale vers le sud longe une falaise particulièrement instable, et à certaines périodes les chutes de pierre contraignent les autorités à fermer une voie sur deux ce qui implique une attente de plusieurs heures pour atteindre Saint Denis ! Face à cette situation, un chantier pharaonique a débuté, construire une quatre voix directement sur la mer entre Le Port et Saint Denis ! Une dépense astronomique qui ne devrait rien régler aux yeux de certains habitants : on arrivera plus vite à l'entrée de Saint Denis où les bouchons se formeront encore... Certains pensent qu'un tramway, ou train aurait été beaucoup plis intelligent... En plus, pour construire cette route, on a été obligé d'importer des rochers depuis Madagascar...

Bouchon pour entrer à Saint Denis...

Bouchon pour sortir de Saint Denis...

Les travaux de la nouvelle route.

La route de la falaise.








Et le bouchon, à droite dans l'assiette créole !

Les baies roses

Nous sommes arrivés au tout début de la saison des « baies roses » et Daisy en bonne « glaneuse » en a été toute émoustillée... C'est vrai que cette baie appelée également poivre rose, poivre de la Réunion, encens... est fameuse. On a eu l'occasion de la goûter avec le thon ainsi qu'avec des salades et c'est délicieux. Il s'agit d'un petit arbuste « Shinus terebenthifolius » importé à la Réunion depuis l'Amérique du sud au début du XIXème siècle. Cette espèce très envahissante pousse sur les rivages de l'île de façon très abondante. Du coup elle n'est pas cultivée et la technique de ramassage est très particulière, il s'agit de couper les rameaux de l'année qui portent les baies. Après un premier séchage les baies sont détachée du bois avant de subir un second séchage. Des points de collectes sont organisés pour récupérer le précieux épice qui est conditionné par des coopératives. Bien sûr nous avons cueillis abondamment nos propres baies et nous (sauf le photographe) avons travaillé dur pour trier ces petites baies..

Notre production...

Nous avons été obligés de faire appel à de la main d’œuvre qualifiée...

Le Piton de la Fournaise

C'était une des randonnées que l'on s'était promis de faire : le Piton de la Fournaise ! Cette ascension qui mène au sommet du cratère ne peut se faire que par beau temps et de préférence le matin de bonne heure, car dès la mi-journée les entrées maritimes ont tendance à envelopper les sommets de nuages et si le spectacle est très impressionnant, il devient alors très difficile de rester sur le bon chemin. La route qui y conduit, après s'être élevée au milieu des prairies où paissent quelques vaches bien nourries, traverse des paysages lunaires : la Plaine des Sables ! Jean-pierre voulait qu'avant d'attaquer la grimpette, nous assistions d'abord au lever du soleil sur cet endroit extraordinaire. La première semaine nous nous sommes donc levés à 4 heures du matin, et après une heure de route nous avons assisté à... rien ! Les nuages étaient là avant nous, et bien entendu, la randonnée a été annulée... Hier il y avait une fenêtre météo favorable entre deux jours de grisaille et nous en avons profité ! Rebelote :lever 4 heures, départ 4 h 45, arrivée à la Plaine des Sables un peu avant 6 heures.. Et cette fois nous assistons à l'arrivée des premiers rayons sur le rempart, puis nous reprenons la voiture pour le Pas de Bellecombe, départ de la randonnée... Celle-ci commence par la descente d'un escalier vertigineux dans une faille du rempart (falaise) qui borde l'enclos du volcan, puis se poursuit par la traversée d'un ancien cratère (l'enclos). Jean-Pierre, un peu inquiet renonce... Ensuite on attaque la solide grimpette sur les pentes du volcan actuel, on marche sur plusieurs types de laves solidifiées, parfois très glissantes. Le panorama est grandiose, on voit de nombreux cônes de type strombolien, des cratères, au loin on aperçoit le Piton des Neiges, plus haut sommet de l'île qui culmine à 3071 m. Après plus de deux heures d'effort nous parvenons enfin au sommet du cratère : à nos pieds, à plus de 300 mètres de profondeur quelques fumerolles s'échappent du plancher du cratère qui s'est effondré il y a quelques années... Côté mer, nous sommes au dessus des nuages et l'océan apparait au loin. Courte halte sur la plateforme : le temps de déguster quelques carrés de chocolat au café Bourbon....Le spectacle est extraordinaire, mais il nous faut reprendre le chemin du retour, en descente assez pénible avant la dernière montée par les escaliers. Nous retrouvons Jean-Pierre, légèrement assoupi dans la voiture...

La plaine des sables avant le lever du soleil...

La plaine des sables...

Formica Léo un cratère strombolien de plus de 300 ans !

La brume arrive...

Effet de lave 1

Le cratère Dolomieu

Au dessus du volcan...

Enfin arrivée !

Un autre cône volcanique...

Au loin, le Piton des neiges...

Effet de lave 2

Effet de lave 3


Jean Pierre en randonnée !

Au sommet du monde.

mardi 17 mai 2016

Virée à Hell-Bourg !

Aujourd'hui nous sommes retournés dans le cirque de Salazie pour visiter Hell-bourg, un petit village retiré au pied du Piton des Neiges avec de nombreuses cases créoles traditionnelles. A l'origine petite station thermale très prisée de la bourgeoisie Dionysienne (de Saint Denis), elle a été peu à peu désertée après que le cyclone de 1848 ait fait disparaitre la source thermale... C'est dans ce village que l'on maintient en exil le président des Comores. Un hôpital militaire accueillait les soldats Français en poste à Madagascar pour des périodes de repos : il a fermé en 2013. Hell-bourg reste un endroit très charmant où de nombreuses maisons créoles ont été restaurées... Le village est très calme et en semaine n'est pas trop envahi de touristes. Nous avons ensuite rejoint Bé Maho, un petit hameau perché au dessus du village où les cases sont restées dans leur jus. A peine une dizaine d'habitants qui vivent dans un véritable verger de fruits ou de chouchous..