Réunion

vendredi 20 mai 2016

Ah vanille et...

Ah la vanille ! Que serait la Réunion sans la vanille (et vice-versa...) ? Cette orchidée est omniprésente dans l'île ; dans des boutiques, sur les marchés, dans les musées, au bord des routes, partout ! Et à des prix qui varient du simple (140 € le kg) au compliqué (700 € le kg) ! Et tout ça sous la même appellation : vanille Bourbon. Il faut dire que (comme à Laguiole) l'appellation n'a pas été déposée et que les précieuses gousses peuvent provenir de Madagascar, où la main d’œuvre est beaucoup moins chère. C'est que de la main d’œuvre il en faut, et du temps aussi, car en important cette plante du Mexique (développée d'abord en Guyane!) en 1819, on a emmené avec elle l'abeille qui la pollinisait. Or si la plante s'est bien acclimatée, l'abeille, elle, n'a pas survécu ! Du coup pendant des années, la plante prospérait mais ne produisait pas de gousses.Jusqu'à ce qu'Edmond Albius, en 1841, un jeune esclave découvre comment la féconder manuellement en coupant la membrane qui sépare l'organe mâle de la fleur et l'organe femelle, et les mettant en contact. Depuis cette opération est encore réalisée manuellement. La fleur donne alors naissance à un fruit et il ne reste plus qu'à attendre la maturation. Les gousses de couleur verte, sont ensuite plongées dans de l'eau chaude avant de sécher une semaine au soleil puis un mois à l'abri de la lumière. Enfin elles acquièrent le maximum de leur parfum au bout de 9 mois dans des caisses. Tout l'art consistant à faire sécher les gousses sans qu'elles ne se dessèchent ni moisissent... On a visité une coopérative, une petite ferme, des champs variés où la liane grimpe autour des troncs des filaos ou vacoas..... Chaque visite était intéressante et tous avaient à cœur de nous parler de cette culture particulière. Sachez que pour acheter de la vanille de la Réunion, l'appellation Bourbon ne suffit pas, il faut que soit inscrit sur l'étiquette Bourbon de la Réunion !






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