Ah la vanille ! Que serait la
Réunion sans la vanille (et vice-versa...) ? Cette orchidée
est omniprésente dans l'île ; dans des boutiques, sur les
marchés, dans les musées, au bord des routes, partout ! Et à
des prix qui varient du simple (140 € le kg) au compliqué (700 €
le kg) ! Et tout ça sous la même appellation : vanille
Bourbon. Il faut dire que (comme à Laguiole) l'appellation n'a pas
été déposée et que les précieuses gousses peuvent provenir de
Madagascar, où la main d’œuvre est beaucoup moins chère. C'est que
de la main d’œuvre il en faut, et du temps aussi, car en important
cette plante du Mexique (développée d'abord en Guyane!) en 1819, on
a emmené avec elle l'abeille qui la pollinisait. Or si la plante
s'est bien acclimatée, l'abeille, elle, n'a pas survécu ! Du
coup pendant des années, la plante prospérait mais ne produisait
pas de gousses.Jusqu'à ce qu'Edmond Albius, en 1841, un jeune
esclave découvre comment la féconder manuellement en coupant la
membrane qui sépare l'organe mâle de la fleur et l'organe femelle,
et les mettant en contact. Depuis cette opération est encore réalisée
manuellement. La fleur donne alors naissance à un fruit et il ne
reste plus qu'à attendre la maturation. Les gousses de couleur
verte, sont ensuite plongées dans de l'eau chaude avant de sécher
une semaine au soleil puis un mois à l'abri de la lumière. Enfin
elles acquièrent le maximum de leur parfum au bout de 9 mois dans
des caisses. Tout l'art consistant à faire sécher les gousses sans
qu'elles ne se dessèchent ni moisissent... On a visité une
coopérative, une petite ferme, des champs variés où la liane
grimpe autour des troncs des filaos ou vacoas..... Chaque visite
était intéressante et tous avaient à cœur de nous parler de cette
culture particulière. Sachez que pour acheter de la vanille de la
Réunion, l'appellation Bourbon ne suffit pas, il faut que soit
inscrit sur l'étiquette Bourbon de la Réunion !
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