Réunion

mercredi 14 novembre 2012

Circuler en Bolivie...

Rouler en Bolivie demande une bonne dose d'inconscience... En ville les feux semblent n'être là que pour les piétons... Le rouge n'empêche pas les véhicules d'avancer et parfois de s'imposer.... Les véhicules sont dans un état lamentable. La plupart arrivent du Japon, d'occasion, par le Chili ! De nombreux micros portent encore des inscriptions en Japonais... La législation change et maintenant, on ne peut plus acheter un véhicule japonais de plus de cinq ans, et il faut absolument remettre le volant à gauche et boucher le trou du tableau de bord à droite ! Pas vu de voiture française ! Les principaux moyens de transport sont le bus, le camion, ou le taxi. Dans les taxis, il y a les officiels et les autres. Même prix, même service mais seulement un auto-collant sur le pare brise qui peut facilement être enlevé en présence d'un contrôle... Quant au montant de la course, il est aléatoire : pas de compteur, et lorsqu'on demande au chauffeur quel sera son prix, il réfléchit puis nous en propose un, je pense, à la tête du client, car nous n'avons jamais payé le même tarif pour la même course ! Dès que l'on quitte la ville, il faut s'acquitter de deux formalités : la police et le péage. La police, vieille habitude du temps de la dictature, installée à la sortie des villes note soigneusement dans un cahier le numéro de la voiture, le nom du conducteur et le nombre d'occupants... Cela ne sert strictement à rien puisque ce n'est pas vérifié à l'arrivée...Une fois les formalités remplies, le policier (ou un de ses adjoints) laisse négligemment tomber la corde qui empêchait le passage... Un peu plus loin nouvel arrêt avec cette fois un péage : l'argent récolté sert à l'entretien des routes. On voit bien que par endroit ils ne doivent pas en récolter beaucoup. De nombreux grands axes ne sont toujours pas asphaltés, mais les Boliviens y travaillent...Sur les quatorze heures de bus entre Sucre et Santa Cruz, il y a encore dix heures de pistes. Par contre les pistes de Potosi et Uyuni ont été entièrement goudronnées. Pour les axes secondaires, les pistes sont parfois complètement empierrées.. Ce sont les villageois eux-mêmes qui posent le pavage en étant payés par l'entreprise au mètre carré ! En ville, a été instaurée la priorité à moi... C'est le plus gonflé qui s'impose, les taxis se faufilent, les micros se frottent... Il y a bien une file pour les bus mais elle est utilisée par tous, y compris pour des arrêts intempestifs... Bref, c'est un joyeux foutoir où les piétons doivent garer leurs fesses ! Il y a bien un peu de répit, les jours de blocage où plus personne ne roule et on en vient à le regretter..
Un micro Japonais...

Le camion, transport en commun des campagnes.

La corde baissée libère le passage.

Le bus touristique de Sucre...

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