Réunion

dimanche 18 novembre 2012

Potosi, ville impériale

Construite à 4000 m d'altitude sur un ensemble de collines, Potosi a connu un destin incroyable.. A l'origine, la découverte par Huallpa, un indien parti à la recherche de ses lamas découvre un filon d'argent mis en évidence par le feu qu'il avait allumé pour se réchauffer. Ça c'est la légende ! La réalité c'est que très tôt les occupants espagnols eurent connaissance des richesses enterrées dans le Cerro Rico et commencèrent à les exploiter. Charles Quint en 1565 éleva la ville au titre de cité impériale, la seule pour l'Amérique du sud...Tout l'argent extrait de cette colline filait vers l'Espagne par le Pérou, et si il a contribué à l'enrichissement de l'Espagne, il est à l'origine du capitalisme moderne et a grandement enrichi les états du nord de l'Europe par le biais de la Hanse (Cf. Eduardo Galliano « Les veines ouvertes de l'Amérique latine »). Potosi connut alors une longue période de richesse et de prospérité. En témoignent les nombreux bâtiments officiels, les églises, mais également la richesse des maisons ordinaires... Cette prospérité s'accompagne d'un véritable génocide car les indiens qui travaillaient à la mine y mouraient par centaines. C'était la mita, travail forcé imposé par roulement aux indiens de la région... Et puis les filons commencèrent à s'épuiser au XIXème siècle et on en découvrit d'autres au Pérou, au Mexique. Ce fut le début du déclin... Un sursis survint avec la découverte de l'étain, mais actuellement, le cours de ce métal ne permet pas à la ville de retrouver son lustre d'antan... Aussi c'est une ville contrastée qui s'est offerte à nos yeux. Des monuments riches et restaurés côtoient des maison dans un état de délabrement avancé. Les rues sont étroites, sales, bruyantes, encombrées mais... vivantes ! La vieille ville est entourée de quartiers ouvriers, populaires bâtis sur les collines environnantes qui lui donnent un air de San Francisco du pauvre... Nous avons peu arpenté les rues en pente de la ville car très vite le souffle nous manquait. Par contre nous avons visité le couvent Santa Térésa où la deuxième fille de riches familles Espagnoles étaient recluses de leur adolescence à leur mort... Même si la ville de Potosi est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987, elle n'a pas encore le charme tranquille de Sucre.












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